L'occasion m'a été donnée de faire une traversée de l'Atlantique en voilier, depuis l'île de Saint Martin aux Antilles, jusqu'en Bretagne, au Crouesty. avec une escale aux Açores. Le voyage a duré un mois et demi, alors qu'il aurait dû se faire en un mois : Nous avons été très vite en panne de moteur et quand il n'y a pas de vent, le bateau n'avance pas. Il nous est même arrivé de reculer ! ... Mais je dois avouer que la durée ne m'a pas gêné, bien au contraire ! La vie à bord est toute autre. On perd la notion du temps, on rêve beaucoup plus, on voit des choses qu'on ne voit pas sur le plancher des vaches, genre cachalots, dauphins, tortues de mer, parfois un cargo ou un voilier, mais souvent rien et nous apprécions d'autant plus les beautés naturelles, les levers et couchers de soleil, le changement de couleur de la mer, les siestes, car le mode de vie est totalement différent à bord, la lecture, la fabrication du pain ... Nous sommes beaucoup plus près de la vraie vie, sans ses artifices et avec ses difficultés : l'eau douce qu'il faut économiser, l'endroit restreint, mais on s'y fait et même on arrive à penser que ça ne dure pas assez longtemps !
Voici donc quelques illustrations de ce périple.
Photographies prises dans l'avion à l'aéroport et lors d'une visite-promenade à Saint Martin.
Photographies prises sur le bateau depuis la marina Marengo et départ de Saint Martin.
Passage par l'île de Saint Bathélémy.
La haute mer. Le plus dur a été la mer trop calme, sans vent, car dès le début nous avons dû mettre le moteur, sinon le voilier n'avançait pas. Nous n'avons heureusement pas eu de tempête, qui sont plutôt rares en dehors de la saison chaude et les marins évitent de naviguer à ce moment-là, pour éviter les accidents.
Nous avons dû faire une répération de fortune du génois, la voile qui permet de diriger le bâteau. Le capitaine au sommet du mât, raccroche le génois.
Les photographies présentent également des ciels du coucher et du lever du soleil, un exocet ou poisson-volant ayant échoué sur le voilier, un cachalot, au loin, qui n'a pas échoué sur le voilier et des dauphins qui jouaient avec le sillage du bateau.
J'étais de quart, - la veille s'effectue vingt-quatre heures sur vingt-quatre, pour éviter d'éventuelles collisions avec d'autres navires entre autres - lorsque les lumières de l'île nous sont apparues. J'ai réveillé le Capitaine qui a pris les commandes.
Les photographies montrent l'approche de l'île, quelques vues de Horta, le murs où les marins peignent traditionnellement une trace de leur passage, celle de notre équipage, le Capitaine Pierre, le cuisinier Eric, et moi, René, le café sport, passage obligé et le départ des Açores.
Quelques photographies de mer calme, un cachalot, un cargo, un voilier au loin, un phare sur un rocher, seul, au large pas très loin de la Bretagne, pour prévenir contre les accrochages, et les côtes de Belle-Île.
L'arrivée à grande vitesse de Heinz sur son catamaran, - où nous avions festoyé le premeir soir de notre arrivée à Saint Martin, et que nous avions revu aux Açores - l'arrivée dans le port, la carte du trajet effectué dans la transatlantique, des photographies du port et du Crouesty.
Durant le voyage, j'ai tenu mon propre carnet de bord, pas celui d'un Capitaine, il le faisait très bien lui-même; mais j'y notais certains faits et surtout les sensations que peurt avoir un novice dans une telle traversée et quelques dessins réalisés dans cet espace restreint. J'avais amené mes plumes, celle pour dessiner et celle pour écrire et mon ancre, pardon mon encre! Le bateau, lui ne manquait pas d'ancre, puisque, justement il était ancré dans la marina de Saint Martin, nous n'avions donc pas besoin d'en amener, d'ancre.
Lorsque la houle était trop forte, je ne pouvais pas écrire, j'attendais le moment propice. Entre les Açores et la Bretagne, nous n'étions plus que deux et avons subi deux fortes dépressions, mais pas de tempête et j'ai attendu la Bretagne pour finir de consigner ce que j'avais dans la tête, et dans le coeur sur le papier.